Cyrille Gallais, réalisateur charentais, a débuté le tournage du documentaire consacré à François Solano, figure de Moutiers-en-Puisaye.
Depuis samedi 27 mars, et pour quatre jours, Cyrille Gallais mène une série d’entretiens pour le documentaire consacré à François Solano. Le réalisateur charentais a été sollicité par le beau-fils de l’intéressé, Laurent Pandini, en partenariat avec l’association Mémoire, Histoire des Républicains Espagnols de l’Yonne. Il a prévu de rencontrer différentes personnalités icaunaises (Jean-Pierre Soisson, Michel Guyot, Marilyne Martin, Marcel Poulet…), sans a priori.
« Je ne suis pas très scolaire dans ma démarche, reconnaît-il. Bien sûr, je me renseigne sur les intervenants que je vais rencontrer, mais sans plus. Je ne veux pas m’imposer une direction. J’aime avoir un regard innocent, être surpris. » Une méthode de travail qui donne « beaucoup de rushes » et un gros travail de montage, mais parfaitement assumée.
Après cette série d’entretiens, le réalisateur reviendra en Puisaye, sans doute au mois de mai, « pour avoir de belles images » de lieux emblématiques du parcours de François Solano. Il filmera aussi des documents d’archives, préparés par Laurent Pandini. « Il a fallu faire un gros tri, raconte-t-il. Beaucoup de photos, d’affiches, de documents en tous genres témoignent de la vie de François. » Des documents que Cyrille Gallais espère compléter par des archives du Mémorial du camp d’Argelès-sur-Mer, où a séjourné François Solano.
Pour le centième anniversaire de François Solano
Le documentaire, qui devrait durer 50 minutes, sera monté et édité avant la fin de l’été. Car il devra être présenté pour le centième anniversaire de François Solano, le 14 novembre 2021. Une projection spéciale sera organisée pour les personnes qui ont participé au financement participatif. Le film sera proposé à la vente, en DVD, par l’association MHRE89.
Le parcours de François Solano trouve un écho dans l’histoire familiale et l’expérience personnelle de Cyrille Gallais. « Mon grand-père, Roger Gomez, était espagnol et, comme M. Solano, a rejoint l’armée française. Il est décédé en 1996, quand j’étais adolescent, et il ne parlait pas de cette époque. Et puis, il y a quelque temps, j’ai participé à un débat avec une association de réfugiés du camp d’Argelès-sur-Mer ; leurs témoignages étaient poignants, encore vivants. Enfin, l’Histoire est un sujet qui me passionne. »
