Le documentaire réalisé par Cyrille Gallais au fil du débat public sur le projet éolien en mer d’Oléron sera projeté en avant-première jeudi 6 avril, à Saint-Pierre-d’Oléron. Avant sa diffusion fin mai sur Public Sénat.
Neuf mois se sont écoulés depuis la décision gouvernementale d’implanter le projet éolien en mer d’Oléron. Or, plus que jamais, le dossier est d’une actualité brûlante : le ministère de la Transition énergétique annonçait fin mars les noms des neuf entreprises et consortiums autorisés à concourir dessus.
C’est le contexte dans lequel le réalisateur Cyrille Gallais diffusera en avant-première à l’Eldorado à Saint-Pierre-d’Oléron « Des voix dans le vent, chronique d’un débat public », documentaire réalisé au fil des dix mois séparant les premières rencontres de la commission particulière du débat public de la décision ministérielle. Un film qui sera ensuite diffusé le 27 mai sur la chaîne Public Sénat.
Dix mois de débat et d’attente où, de réunion en réunion, les esprits se sont échauffés dans une farouche opposition au projet pour les uns et son soutien pour d’autres, avant que la commission du débat rédige un rapport préconisant d’éloigner plus au large les limites du champ éolien. Dans son film, le réalisateur interprète son propre rôle, le citoyen qui se projette dans l’exercice du débat public avec ses interrogations et l’espoir d’y trouver des réponses.
Les limites du débat public
« Nous savons tous plus ou moins qu’il nous faut réduire notre empreinte carbone. Mais dans la vraie vie, qu’est-ce que cela représente concrètement ? questionne Cyrille Gallais. En tant que jeune papa, quelle est ma responsabilité dans tout ça ? » Au feu roulant de son questionnement, il expose les éléments de réflexion des différentes parties prenante, mais aussi de ceux qui, questionnés eux aussi par le projet, ont exprimé leurs points de vues en réunion publique.
Sans préjugé, sa caméra s’est posée dans la mécanique du débat public pour en décrire les rouages et laisser entrevoir les limites : un exercice de démocratie participative auquel il a été fait grief de ne pas disposer de tous les éléments nécessaires pour éclairer la décision, et en particulier l’étude d’impact du projet.